Le succès des projets de construction dépend souvent d’une analyse des risques et des incertitudes aux projets. En effet, des retards de chantier et des surcoûts budgétaires peuvent ainsi être évités. Tous les projets de BTP sont exposés à des aléas pouvant compromettre les objectifs et les délais contractuels.
Dans cet article, les étapes clés d’une gestion des risques et des incertitudes efficaces seront détaillées. l’intégration de la démarche est établie sur la base du planning du projet. Des méthodes éprouvées via des outils spécialisés , comme Primavera Risk analysis, Deltek Acumen et Oracle Primavera cloud.
1. Importance de l’analyse des risques pour le respect des engagements contractuels
Un projet doit normalement se dérouler selon le calendrier et le budget convenus dans le contrat. Cependant, des retards peuvent survenir, provoquant souvent des surcoûts et des demandes de prolongation. Pour réduire ces risques, il est essentiel d’évaluer les risques dès le début du projet afin de garantir une gestion efficace.
Ainsi, les entreprises de construction doivent prévoir un devis et un budget intégrant les risques dès la phase de planification. En effet, une méthode organisée et l’utilisation de logiciels de gestion de projet aident à bien répartir les tâches. Cela rend plus facile l’évaluation des options pour respecter les délais et les budgets.
2. Pourquoi mettre en place une stratégie de gestion des risques ?
Les projets de construction sont souvent exposés à des imprévus qui perturbent le planning et augmentent les coûts. Pour réduire ces impacts, il est essentiel de mettre en place une stratégie de gestion des risques dès le début du projet. Cela permet de sécuriser les engagements contractuels et de limiter les interruptions et les retards coûteux.
De plus, les maîtres d’ouvrage exigent de plus en plus une gestion proactive des risques dès la phase de proposition. Ainsi, les entreprises peuvent prouver qu’elles ont bien évalué les aléas possibles. Cette méthode est très appréciée dans le secteur du BTP. La gestion des imprévus est un critère important dans les appels d’offres.
3. La simulation de Monte Carlo pour le pilotage de projet et la gestion des coûts et délais
Parmi les outils utiles pour gérer un projet et analyser les risques, la simulation de Monte Carlo se démarque. Elle donne une vision claire des impacts possibles sur les coûts et les délais. Ce type de simulation, présent dans des solutions comme Oracle Primavera Risk Analysis et Deltek Acumen Fuse, aide à modéliser plusieurs scénarios. Cela permet de mieux prévoir les imprévus.
Les avantages de la simulation de Monte Carlo sont multiples :
- Modélisation de l’incertitude : la simulation aide à analyser l’impact des incertitudes sur les délais et les coûts.
- Analyse probabiliste : elle génère divers scénarios, offrant une vue globale sur les possibles issues du projet.
- Résultats quantitatifs : cette approche donne des probabilités précises de respecter le calendrier et le budget, facilitant la prise de décision.
- Identification des points sensibles : elle met en lumière les tâches à risque, pour permettre une gestion des priorités plus ciblée.
- Communication efficace avec les parties prenantes : les résultats permettent de communiquer de façon transparente sur les risques.
Ces analyses permettent également de calibrer les tampons de temps et les réserves budgétaires nécessaires pour atteindre les objectifs du projet.

Afin d’établir une analyse de risque efficace avec l’outil Oracle Primavera Risk Analysis ou Deltek Acumen Risk MESLI Consulting Propose les étapes suivantes :
- Planification (vérification du planning avec l’option Schedule check ou avec l’outil Deltek Acumen Fuse)
- Affectations des ressources dans Primavera Risk Analysis et budgétisation (ressources)
- Analyse d’incertitudes (durées) et simulation de Monte Carlo
- Registre des risques (évaluation)
- Simulation (Monte Carlo) en phase Pré-mitigation
- Simulation en phase Post-mitigation
- Analyse des risques (rapports, analyseur de distribution, graphiques tornade, diagramme de dispersion)
- Plan d’intervention (contrôle des risques)
4. Quelle est la différence entre l’incertitude et le risque dans le pilotage de projets ?
Il est essentiel de distinguer incertitudes et risques pour une gestion des projets efficace :
- Incertitudes : liées aux tâches et à leurs durées variables (par exemple, une tâche prévue pour 10 jours peut en prendre 8 ou 12 selon les circonstances).
- Risques : ce sont des événements pouvant affecter le coût, la durée, ou la qualité d’une tâche, comme une inondation qui pourrait retarder le chantier.
Pour mieux anticiper ces variations, une analyse en trois points avec des estimations optimistes, pessimistes, et probables peut améliorer la précision des estimations de planning.
5. Analyse qualitative et quantitative des risques : deux approches complémentaires
L’analyse des risques se fait en deux étapes : une évaluation qualitative qui classe les risques selon leur sévérité et une analyse quantitative pour mesurer les impacts potentiels.
Ces évaluations sont réalisées à l’aide d’outils de gestion de projet avancés, comme Primavera Risk Analisis, Oracle Primavera Cloud, Deltek Acumen Risk, Safran et souvent avec la simulation de Monte Carlo pour obtenir des prédictions fiables.
- Sensibilité : la sensibilité des tâches en termes de coût et de durée aide à prioriser les risques.
- Diagramme tornade : ce graphique permet de visualiser l’impact potentiel des différents risques sur les délais et les coûts globaux du projet.
6. Utiliser un registre des risques pour un suivi structuré
Le registre des risques est un document essentiel qui centralise les informations sur chaque risque identifié, facilitant le suivi et l’actualisation en temps réel. Ce registre détaille les aspects clés du risque, incluant la description, les causes potentielles, et les mesures d’atténuation.
les éléments clés d’un registre des risques incluent :
- Assignation d’un responsable : chaque risque doit être géré par une personne désignée.
- Évaluation de l’impact : L’impact est analysé en termes de coûts, de durée, et de qualité.
- Statut du risque : chaque risque est classé selon son statut (ouvert, en cours de gestion, fermé).
Le registre des risques facilite ainsi la planification des actions pour atténuer les risques et la prise de décisions rapides en cas d’évolution du projet.
7. Stratégies de réponse aux risques : anticipation et atténuation des impacts
Pour minimiser les risques, plusieurs stratégies peuvent être déployées, notamment :
- Éviter le risque : modifier le projet pour éliminer le risque.
- Transférer le risque : par exemple, en souscrivant une assurance.
- Réduire le risque : réduire la probabilité ou l’impact du risque par des actions préventives.
- Accepter le risque : dans certains cas, il est possible de tolérer un risque jugé non critique.
L’intégration de ces stratégies dans le planning de projet permet de renforcer la résilience du projet face aux imprévus.
8. Suivi et évaluation continue des risques : vers un pilotage adaptatif
Un suivi continu des risques est fondamental pour ajuster la stratégie de gestion des risques au fur et à mesure de l’avancement du projet.
À cet effet, des outils comme les diagrammes de dispersion permettent de visualiser les impacts croisés entre plusieurs risques, et un cashflow probabiliste peut aider à anticiper les besoins financiers en tenant compte des aléas.
9. Conclusion : intégrer la gestion des risques pour assurer la réussite des projets
MESLI Consulting offre une approche complète pour gérer les risques et les incertitudes dans les projets de BTP. Cette méthode combine planification proactive, simulation avancée et suivi structuré des risques.
Elle est idéale pour des projets complexes et de grande envergure, comme le Grand Paris Express, où la maîtrise des aléas est cruciale.
Grâce à des outils performants comme Primavera P6, Oracle Primavera Cloud et Deltek Acumen Fuse, les entreprises optimisent leurs ressources, sécurisent leurs engagements contractuels et augmentent leurs chances de succès.